Elections locales jeudi au Royaume-Uni, un test pour Boris Johnson
Les résultats de ces milliers de scrutins locaux permettront de jauger le soutien des conservateurs dans le pays, et seront un indicateur de la force ou non de l’opposition travailliste.
En janvier, les députés conservateurs soucieux de l’indignation du public face à ses démentis et au deux poids deux mesures, semblaient prêts à un vote de censure. Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie, depuis laquelle M. Johnson a apporté un soutien ferme au président ukrainien Volodymyr Zelensky, a reporté toute éventuelle mutinerie.
Selon les sondages, les travaillistes devraient emporter une majorité des sièges en Angleterre. En Ecosse, ils espèrent en gagner sur le Parti national écossais de centre-gauche, premier parti d’Ecosse, et consolider leur emprise au pays de Galles. Avant le scrutin du 5 mai qui renouvelle l’Assemblée locale siégeant à Belfast, les sondages donnent une victoire du Sinn Fein, autrefois vitrine politique des paramilitaires de l’IRA, l’armée républicaine irlandaise, avec six ou sept points d’avance sur les unionistes du DUP.
La sortie du Royaume-Uni de l’UE, contre laquelle les Nord-Irlandais avaient majoritairement voté, a entraîné dans son sillage « un changement sismique dans la société », a récemment déclaré la vice-présidente du Sinn Fein, Michelle O’Neil.
Radicalement opposés au protocole, les unionistes du DUP ont fait s’effondrer la tête de l’exécutif local avec la démission du Premier ministre Paul Givan début février. Son départ a mécaniquement entraîné la chute de la vice-Première ministre Michelle O’Neill.